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déménage!!! 5 janvier 2010 vous invite à visiter son nouvel espace de jeu, plus lisible, plus clair, plus ergonomique, plus joli, plus conviviable, plus spacieux, … retrouvez nous sur : http://.over-blog.com/ posté dans les z'aventures de nous!!! | 1 commentaire » l’année érotique… 2 janvier 2010 2010, année de tous les vices et sévices… (plagiat leplagiairefou) posté dans la voie de la sagesse | aucun commentaire » heureuse et joyeuse année 2010 ! 1 janvier 2010 a toutes les loulouttes, les nenettes , les poulettes, les donzelles, les foldingues et les fold’amour , les dominatrices, les poupées, les chéries bibi , les tintouineuses, les fortes-en-gueule, les médisantes, les mignonnettes , les mal embouchées, les polissonnes, les goguenardes, les concupiscentes, les courtisanes , les débauchées et leurs copines les débonnaires, les écorchées vives, les bégueules … a tous les zouzous, les jacky, les carabins , les chérubins et leurs cousins les adonis, les pantouflards, les paltoquets, les iconoclastes , les hurluberlus , les poilus et leurs voisins les musards, les ventrus, les chauves, les moustachus, les ganaches, les gouailleurs. … sans oublier les fripons, les esbrouffeurs, les gouatreux , les badauds, les lunetteux, les misanthropes , les ripailleurs, les greffiers et les gaspards … mais aussi les jobards, les jacteuses, les ensorceleurs, les ouvreurs d’huîtres, les gouteuses d’huiles, les videuses de truites , les boulotteurs de chocolats noirs fourrés à la menthe, les testeurs de pneus michelin, les rempailleurs de chaises, les couseuses de boutons, les faiseurs d’abat-jour, les laveurs de savon, les joueurs de curling, les compteurs de dents de peigne, les chercheuses d’aiguilles, et les botteurs de foin, les v oteurs de lois absurdes , les caresseuses de tigres sauvages, les buveurs de pastis, les fabricants de placards à enfermer les petits enfants, les tourneurs à paille d’arbres à chats, les chanteurs à la voix d’or du métro de la ligne 5 à paris , les gardiennes de phares, les ogres de papier et les traverseuses de passages piétons , les pêcheurs à la virgule…. a toutes et a tous, posté dans les brols d' emma , les brols de tom | 2 commentaires » la chute v: sur un seul pied 29 septembre 2009 sur un seul pied des pieds, des pieds chaussés d’escarpins à talons fins, d’échasses en paille tressée, des pieds vernis, impatients qui tapent sur le bitume sans savoir, des jambes galbées dans des bas surfins, des jambes hirsutes et des pieds pointus et des sandales bon marché, des jambes trop longues, des pattes courtaudes et arquées, mais deux pieds, deux pieds qui marchent, une deux! une, deux! l’un après l’autre, pas comme à la fanfare, pas comme dans une marche militaire, non, mais deux pieds qui partent au travail, deux pieds qui s’arrêtent devant une vitrine croisant deux autres pieds qui courent, deux pieds qui s’offrent le luxe de réfléchir au beau milieu de la chaussée ignorant les conducteurs surexcités…! voilà ce qu’elle voyait, elle qui claudiquait sur ses béquilles blanches et violettes, en métal et en plastique, raides et droites comme des i mais tombant sans cesse, sans appui, elle avec sa tronche d’enfant puni, sur un corps d’estropié. des pieds, des pieds, des pieds…. elle ne voyait plus que cela depuis qu’elle pouvait enfin sortir de chez elle. sortir, on le lui avait conseillé bien plus tôt. mais son appartement qu’elle détestait avant et qui ne servait que de dortoir quand elle travaillait, était devenu une sorte de carapace de tortue, une maison « en dur » pour protéger la larve qu’elle était en train de devenir physiquement et émotionnellement. la perte de l’usage d’une de ses jambes était certes temporaire mais c’était comme si on lui avait refusé la vie. son existence basée sur des certitudes et des principes lui parut fragile comme du verre. l’été était magnifique. elle regardait passer sous sa fenêtre les citadins jaunes, bleus turquoises, rose pâle, jaune poussin…. elle entendait les rires asséchés par la chaleur, pouvait sentir les aisselles moites et les doigts bouffis par les 29°c qui faisaient frissonner l’air. au début, dans les premiers jours de sa convalescence, elle voulut lutter contre une déprime qui déjà pointait son nez à l’hôpital, dans sa chambre mal décorée, ses chiottes puant l’humidité et son miroir beaucoup trop grand. elle ouvrait donc sa fenêtre chaque matin à la même heure pour faire entrer le vent du matin, frais et tonique. mais alors qu’elle prenait conscience de son handicap, elle se refusait peu à peu à l’ouvrir, ou oubliait de le faire; quand elle y pensait, il faisait déjà trop chaud dehors, ouvrir ne servirait qu’à l’étouffer davantage. elle se referma sur elle comme elle referma son agenda blindé de rendez-vous sur lesquels elle fit une croix dans sa tête. qu’allait-elle faire de tout ce temps, seule assise sur son cul? elle occupa alors ses grandes mains à diverses choses, créatives ou non, regarda maintes et maintes fois des films où se montraient des chairs sanglantes et suitantes, où des femmes en cheveux longs et bouches mal fardées s’enfuyaient à toutes jambes poursuivies par des monstres sexués, où des hommes perdant leur virilité piaillaient comme des vierges agonisantes, toutes ces images fictionnelles atroces qui calmeraient peut-être le monstre bien réel qu’elle portait en elle depuis son accident. elle avait réfléchi aux circonstances de son accident, un accident bête comme tous les accidents. son chirurgien lui avait donné une liste de causes probables, suites de circonstances qui à force se rassemblent en une sorte de noeuds et finissent par s’accrocher n’importe où et claquer, claquer puis déchirer comme ses tendons. un terrain en pente surexposée, les enfants, un ballon jaune à rattraper au vol, le bruit curieux comme une balle de tennis qui rebondit, un pincement dans le bas du pied qui remonte jusqu’au mollet , de la glace bleue pour tromper la douleur, puis tenter de se relever et là, faire l’expérience inexprimable du vertige sur un seul pied… coincée dans son plâtre, la jambe respirait mal, coincée, tordue tel un bâton de réglisse; la peau pleurait à l’intérieur sans pouvoir sécher ses larmes, les muscles fondaient comme réchauffés dans une marmite, le genou au dessus ressemblait à un oeil de cyclope, démesuré et grotesque, noir et poilu. les bras furent sollicités tant et tant que jaillirent aux coudes deux bosses énormes qu’elle s’attendait à voir exploser, tant elles étaient sombres et gonflées. souvent assise sur les fesses, elle imaginait son corps privé de derrière, avec un dos collé directement à deux jambes grossières comme sur un dessin d’enfant, une sorte de madame patate. les nuits, qu’elle passait penchée par devant étaient agitées. le pied gonflait, le pied qui ne comprenait rien, s’entêtait à bouger, le pied privé de sa respiration naturelle piquait des colères qu’elle ressentait dans tout son corps. son corps soudain réveillé s’énervait et voulait crier, fendre le plâtre et bouger, fendre le plâtre et se lever, fendre le plâtre et marcher, fendre sa tête et crever. la patience et ses trois larbines, la résignation, la volonté et la foi débarquèrent un jour sans être invitées. il fallut écouter leurs incessantes jacasseries, de toute façon, elle ne pouvait pas bouger, ni les foutre à la porte! elle se résigna ainsi à attendre, en chassant de ses nuits et de ses jours les images terribles dans lesquelles on l’amputait de toute sa jambe, où elle marchait avec une jambe de bois, penchée comme un navire qui prend l’eau, où on lui greffait une fausse jambe montée sur roulettes… le temps passa, un matin, elle remarqua que sortaient de sa jambe de poulet des morceaux de peau, délicats et translucides. sa jambe partait en morceaux clairs qui se renouvelaient sans cesse… il en sortait tant…! comment tout enlever? avec la pulpe de ses doigts et ses ongles courts, elle grattait la seconde peau qui ne cessait de réaparaître, plus étendue et plus collante. alors, enl